La faute et la responsabilité de l'avocat

La responsabilité professionnelle des avocats peut être engagée.

Tout justiciable a droit à réparation du dommage causé par la faute d'un avocat par l’allocation de dommages et intérêts.

Les avocats sont obligatoirement assurés à cet effet.

Il y a 3 conditions :

La première est que l'avocat ait commis une faute. Exemples : avoir laissé passer le délai d'appel ou le délai de prescription, ne pas avoir tenu informé son client, avoir commis une erreur de droit, avoir conseillé une procédure inutile ou vouée à l'échec, ne pas avoir fait exécuter le jugement, avoir laissé passer le délai pour réclamer l'indemnité d'éviction ou la révision du loyer commercial, avoir saisi une juridiction incompétente ou même, parfois, n'avoir saisi aucune juridiction ni plaidé etc….

La seconde est qu'il y ait un dommage ou préjudice, matériel ou moral, qu'il faudra évaluer.

La troisième est qu'il y ait un lien direct entre la faute et le dommage, actuel et certain, la réparation d'un préjudice futur pouvant être envisagée.

Attention, il y a une prescription qui est de 5 ans. Au-delà plus aucune action n'est possible.

Le point de départ de la prescription est généralement la fin de la mission de l'avocat, il en est différemment dans quelques hypothèses.

La juridiction compétente est le tribunal judiciaire devant laquelle l'intervention d'un avocat est obligatoire pour les demandes supérieures à 10 000€. Un appel peut être formé devant la Cour d'Appel.

Ni le bâtonnier, ni l'Ordre des avocats, ni le Conseil de discipline, pas plus les courtiers comme la société de courtage des barreaux ou AON ne peuvent indemniser le client.