L'avocat n'a pas alerté sur le risque d'une "prise d'acte"

Il a commis une faute engageant sa responsabilité.

Une "prise d'acte" peut-être malvenue.

M. [G] a consulté Me [M] suite à la décision unilatérale de son employeur de modifier son secteur géographique d'intervention et du fait du non respect de l'avenant à son contrat de travail de 2003. Il reproche à Me [M] de l'avoir mal conseillé en l'incitant à notifier à son employeur une prise d'acte de la rupture de son contrat de travail.

Ne pas mettre en garde son client sur le risque est une faute.

La décision de la cour d'appel confirme la responsabilité de l'avocat Me [M] dans le conseil donné à M. [G] lors de la prise d'acte de rupture de son contrat de travail. La cour d'appel reconnaît que Me [M] a commis une faute en ne mettant pas en garde son client sur les risques judiciaires liés à cette stratégie et en ne proposant pas de recherche d'une solution amiable avec l'employeur. La cour d'appel retient une perte de chance de 30% pour M. [G] et condamne Me [M] à lui verser des dommages-intérêts d'un montant de 15.885,43€. Les demandes de M. [G] au titre de la perte de salaire, de la perte de droits à la retraite et du préjudice moral sont rejetées. Me [M] est également condamné à payer à M. [G] une indemnité de procédure de 2.000€ et à supporter les dépens de la procédure d'appel.

Cour d'Appel de Grenoble 1ère Chambre 23 janvier 2024 RG n°22/02442